Les ateliers Parentaux

lundi 28 avril 2014

Le cas du genou


Bijou, caillou, GENOU, chou… Tout le monde connait cet enchaînement de mots caractéristiques  qui sonnent si légèrement à l’oreille et, qu’enfant j’ai récité  fièrement dans l’ordre.

Aujourd’hui pourtant l’un d’entre eux résonne gravement à mon oreille, le mot "genou" .

En fait aussi loin que j’y repense le genou a très vite occupé une place importante dans mon corps et dans ma tête.

D’abord, à bien y regarder, j’ai les genoux légèrement en dedans, comme beaucoup de femmes de ma famille d’ailleurs. 

Mais j’ai aussi de jolis genoux, fins et assez souples, comme la plupart de mes attaches. Là encore, un trait familial que je partage notamment avec ma sœur.

Mais très tôt, j’ai eu des "problèmes de genoux ".

Mon premier souvenir douloureux : en maternelle, je range la classe avec mes camarades et je glisse sur une craie avec le genou. Une douleur intense qui m’a poursuivie des années tant physiquement que mentalement, préfiguration ou anagogie de ce qui m’arriverait à l’âge adulte.

Ma mère m’a rappelée récemment qu’en revenant d’un stage de tennis, je m’étais plainte du genou.

Hormis ces soucis ponctuels, j’ai toujours été  vive, me faufilant, préférant la course de vitesse à l’endurance, plutôt agile et souple (j’ai notamment pratiqué la danse et la gymnastique).

Le jour des 1 ans de ma fille, je suis tombée lors d’une descente à ski et je me suis abimée le ligament croisé droit. Outre la douleur très forte, j’ai ressenti cette chute comme un coup de massue, un véritable avertissement dans mon corps de femme devenue maman. Cette chute et ses conséquences n’étaient que le signe que je devais réapprendre à mon corps cette nouvelle morphologie, cette nouvelle fatigue. Même si j’ai la chance de ne pas avoir pris de surpoids après mes deux grossesses, mon corps s’est transformé et est devenu adulte. Je dois plus encore le bichonner er l’endurcir pour affronter mon nouveau statut.

J’ai donc choisi de pratiquer durant 2 ans de la Barre au sol, un excellent moyen de se gainer en douceur et en profondeur. Mon corps m’a dit merci et m’a épargné durant tout ce temps.
Mais la prof est partie ailleurs, ma vie a changé me laissant peu de temps pour une activité physique, je me suis mise à fond dans la tenue de ce blog et j’ai délaissé de pratiquer une véritable activité sportive.

Pourtant je n’arrête pas, je vis ma vie à 100 à l’heure me demandant pourquoi les journées sont si courtes, mon gardien m’appelle "Mme TGV"… Mais je néglige de m’entraîner. La vie moderne demande résistance et endurance, celle d’une femme d’aujourd’hui nécessite d’être en forme.

A trois reprises cette année, mon genou m’a lâchée : en balade à Fontainebleau avec mon mari, alors que j’accompagnais mon fils qui faisait du roller et dernièrement en me levant trop brutalement suite à une "agression" .

Cette dernière fois m’a décidée : je ne peux rester vivre ainsi… Je n’ai que 37 ans et je vois mes capacités physiques atténuées par un handicap. Je n’arrive pas à supporter cette idée !

L’idée de la douleur, celle de me dire que mon genou peut lâcher à tout moment, que je ne peux me lancer dans une course folle avec mes enfants ou accompagner mon mari dans nos randonnées, tout cela me met en colère !

Contre l’avis de mon médecin et malgré mon angoisse d’être immobilisée pendant un certain temps, j’envisage l’opération. Je connais de nombreuses personnes qui l’ont fait et qui ont récupéré leur genou après rééducation.

Je veux penser à moi et me projeter pour me dire qu’au moins en opérant j’aurai peut-être une chance d’aller mieux.

Quand le genou va, tout va alors pour une fois, j’ai décidé de suivre mon instinct et mon ressenti.

Je crois qu’encore plus que la douleur physique, c’est mon moral qui en a pris un coup!

J’ai un problème de genou mais il y a une solution envisageable. Je ne m’avoue pas vaincue et cela m’a aussi donnée l’envie de me remettre au sport pour redonner à mon corps toute la force dont il a besoin.





7 commentaires:

  1. Ma soeur s'est faite opérée quand elle était jeune (en seconde) elle s'est rompue les ligaments croisés (et pas qu'eux d'ailleurs, il a fait 3 choses dans la même opération !) quand elle était au collège en cours de gym ! Mais elle a attendu un peu, la seconde c'est bien on termine les cours tôt et y a pas d'examen, elle a pu récupérer comme il faut et à force de rééducation retrouver l'usage de son genou 6 mois plus tard ! Aujourd’hui, soit 15 ans plus tard, elle va bien, plus mal au genou, plus de problème pour faire du sport ...
    Par contre mes parents n'ont pas hésité à faire plus de 100 km pour aller sur Lyon pour l'opération ! Choisir un bon chirurgien, il opérait les grands sportifs.
    Bon courage !

    RépondreSupprimer
  2. J'ai autour de moi plusieurs personnes qui se sont faites opérées et aucune ne regrette. La rééducation est longue, mais le jeu en vaut la chandelle.
    Je suis de tout cœur avec toi. Bisous

    RépondreSupprimer
  3. Je suis là et je t'envoie toute mon énergie ma belle.plein de bisous

    RépondreSupprimer
  4. je ne comprend pas pourquoi ton médecin n'est pas d'accord et moi je pense que tu as raison de la faire !

    RépondreSupprimer
  5. En effet ça risque d'être long et contraignant, mais comme tu dis, tu n'as que 37 ans, et tu ne peux pas vivre encore 60 ans comme ça ;-) Je crois qu'on est à un âge où on change d'optique, on pense vraiment à soi (cf mon billet du jour). Des bises et comptes sur nous!

    RépondreSupprimer
  6. Bon courage et plein de bisous et de bonnes ondes!! Alexandra

    RépondreSupprimer
  7. Où en es tu de ton cheminement vers l'opération ? en tout cas, moi je te comprends très bien.
    Bises

    RépondreSupprimer