Les ateliers Parentaux

lundi 7 avril 2014

Matins d’école


Tous les jours, je les emmène à l’école, la plupart du temps seule, parfois avec leur papa quand il ne travaille pas.

C’est à la fois un moment très banal, une petite routine qui nous est propre et en même temps si commune. Pourtant c’est un moment important, rien qu’à nous , celui qui précède une séparation même si elle est temporaire et normale…

Mon fils.

En primaire. 

Chaque matin, je le dépose devant la porte majestueuse de son école. Parfois même il finit le chemin en courant car on entend la cloche sonner…
Il me fait toujours un petit bisou.

Sur le chemin, il n’a pas arrêté de me parler des Pokémon ou d’Harry Potter. Parfois, on revoit les leçons et sa sœur en profite pour en retenir des bribes qu’elle me récite ensuite…
Parfois il est en colère après un camarade ou soucieux de réussir un contrôle.
Le soir quand je le récupère à la sortie de l’école, il a toujours ce petit temps d’inquiétude s’il ne nous voit pas puis ce petit visage qui s’éclaire à notre vue…

Je connais peu ses camarades, très mal la configuration de l’école et très peu sa maitresse …
Mais lui, il a son petit monde, celui d’un enfant en élémentaire encore imprégné de la rage non contrôlée des tout-petits mais de plus en plus rattrapé par la sagesse, la réflexion… 

Il rêve d’autonomie, du jour où il pourra faire ce chemin seul…
Il franchit la porte, il est dans son univers, ce petit monde qui n’appartient qu’à lui.


Je cours à la maternelle…

Ma fille. 

En maternelle.

Chaque jour, je l’accompagne à l’école jusque dans la cour où elle retrouve son petit groupe de copains et de copines.

Tous les matins c’est le même petit rituel : ils sont tous si contents de se retrouver et ils se font des câlins, des bisous. En tant que maman de M. j’ai aussi le droit à cet accueil chaleureux fait de petites mains qui viennent m’enserrer au niveau des genoux. Je connais pratiquement les prénoms de tous les enfants de la classe.

Entre filles, il y a déjà des codes : être habillée en violet ou en rose, c’est à celle qui aura le plus de paillettes, la plus jolie coiffure (« Dis pourquoi tu lui fais jamais de coiffure à M ? »), le sac aux couleurs de Monster High ou de la reine des neiges…

Et puis sans raison apparente si ce n’est leur joie d’être là, ils se mettent à courir comme des chiens fous faisant des allées et venues dans la cour…

Je me tiens en retrait et j’observe ces enfants plein de vie et d’innocence. Puis la cloche sonne et ils se mettent tous en rang, déjà hyper disciplinés, prêts à aller avec leur « maicresse ».

La maternelle c’est vraiment encore la petite enfance, celle de l’insouciance et des émerveillements !


 Je m’en vais vers ma journée, le les laisse à la leur… jusqu’au temps de nos retrouvailles.




3 commentaires:

  1. des petits bonheurs au quotidien... que j'ai hâte de conduire le mien en tenant sa ptite main et en le laissant passer la grille avec son papa !

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  2. Un magnifique billet ! Ma fille n'est qu'en maternelle et je reconnais bien la description que tu en fais. Je redoute un peu l'élémentaire où les parents sont légèrement tenus à l'écart de ce petit monde... Où les enfants grandissent si vite.

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