« Tu crois au père noël toi ? » (elle)
« Euh oui pourquoi ? » (moi)
« Parce que ma maîtresse, elle n’y croit pas « (elle)
Silence , cherchant la réponse la plus appropriée
« Ah bon, et toi tu y crois ? » (moi)
« Oui j’y crois » (elle)
Quand après à peine 15 jours
d’école, ma fille est revenue avec cette interrogation, j’étais quand
même très étonnée voire un peu fâchée après la maîtresse…
Le Cp est une année charnière, une année d’apprentissages en
tout genre qui marque le passage à l’âge de raison pour les enfants.
A cette période, ils découvrent la lecture et apprennent à
décrypter le monde qui les entoure.
La maîtresse a un rôle fondamental dans cet apprentissage et en passant 7h par jour avec eux, elle est souvent source d’informations. Elle devient pour eux une référence, un pilier.
Pour autant, doit-elle se substituer aux parents ?
Jusqu’où peut-elle être source de connaissance ?
Ayant une certaine expérience de l’école primaire et ayant
déjà eu à faire face à cette question de l’existence du père noël, j’ai réussi
à contenir ma déception face à l’attitude de cette enseignante et j’ai retourné
la situation à l’avantage de ma fille.
Je lui ai demandé ce qu’elle avait envie de croire elle et après réflexion, elle a choisi de continuer à y croire.
Je lui ai demandé ce qu’elle avait envie de croire elle et après réflexion, elle a choisi de continuer à y croire.
A quelques jours de la rentrée, je ne me voyais pas me
braquer contre l’enseignante d’autant que je n’en avais entendu que du bien…
C’est lors de la réunion de parents d’élèves que j’ai pu
comprendre sa démarche.
Le mythe du père noël est selon elle à classer parmi tous
les autres mythes et croyances. A ce titre, il doit être traité de la même
manière, dans le respect et la tolérance. Ainsi alors même que la maitresse va
parler de l’Aid ou de Hannouka comme des croyances personnelles, elle va leur parler du père noël.
C’est étonnant comme démarche car on n’a pas l’habitude de
traiter ainsi cette question. On estime plutôt que le père noël est lié à l’enfance
et que la révélation de sa non-existence est un basculement vers la maturité.
Mais dans cette démarche, libre à ceux qui veulent y croire de continuer à y croire et libre à ceux qui le souhaitent de ne pas ou plus y croire.
Et ça marche très bien ! Ma fille a compris que c’était certainement une jolie histoire mais elle prend du plaisir à y croire et sa déception sera sans doute moins grande.
Elle s’arrange avec la vérité pour continuer de ressentir la
magie de noël mais a aussi compris que d’autres n’étaient pas dans le même
esprit.
Quant à la démarche de la maîtresse, bien qu’efficace, j’aurai
aimé pouvoir y être associée. Je la trouve un peu trop personnelle même si j’en
partage les fondements.
Il n'y a pas une bonne ou une mauvaise façon d'aborder ce sujet. Souvent les enfants le découvrent en parlant entre eux, puis en discutant avec les parents mais c'est la première fois que j'entends ce cas de figure...
Il n'y a pas une bonne ou une mauvaise façon d'aborder ce sujet. Souvent les enfants le découvrent en parlant entre eux, puis en discutant avec les parents mais c'est la première fois que j'entends ce cas de figure...
Quoiqu’il en soit, nous vivons certainement l’un des derniers noël où le gros
bonhomme rouge est réel. Ensuite, il ne sera plus qu’un doux souvenir…
1 commentaire:
J'aime tes billets plus persos, tu traites toujours les sujets qui te touchent avec beaucoup de douceur, je pense que je n'aurai pas eu ton recul et que je me serai fâchée, bravo pour ta sagesse. Ici le grand a dit au revoir au Père Noël mais ce sont ses copains qui lui ont dit. Bises
Enregistrer un commentaire