samedi 29 juin 2019

Bilan de la première année en crèche



Pour nous c’était une évidence, notre enfant serait plus épanouie si elle avait la possibilité d’aller en crèche. Alors, nous en avons fait la demande dès le 6ème mois de grossesse comme c’est la règle à Paris, nous avons plaidé notre cause, nous avons eu un peu de chance puisque nous avons eu le Saint Graal, la place en crèche !

Notre petite L. a donc commencé en septembre 2018 à l’âge de 6 mois dans une configuration qui nous a parue assez idéale pour elle comme pour nous.

Notre fils n’avait pas fréquenté la crèche mais la halte-garderie à partir de 13 mois, il avait tout de suite adoré tandis que sa sœur avait intégré la crèche à 9 mois et avait mis beaucoup de temps à s’adapter pour finalement devenir une petite fille très sociable parfaitement acclimatée à la vie en collectivité.

Notre petite L. est entrée à 6 mois en même temps que j’ai repris le travail. Je l’allaitais encore et de ce fait elle avait aussi été encore très peu gardée par d’autres personnes.
Ces paramètres n’ont jamais semblé effrayer les professionnelles de la crèche habituées à tous les cas de figure.

Une année « scolaire » s’est désormais écoulée et j’ai eu envie de dresser un petit bilan de cette période à travers quelques grandes étapes

La rentrée

6 mois c’est encore petit et je m’étais dit que cela rendrait peut être la séparation plus simple car j’avais l’impression que les petits bébés vivaient mieux l’absence de leur maman ou du moins étaient moins sensibles à la longueur de la journée. Pourtant allaitant encore mon bébé, je savais que l’attachement était encore très fort.
Plus que l’âge, j’appréhendais le fait qu’elle était encore au sein…
Et en effet, si pour certains bébés, tout s’est bien passé, cela a été très compliqué pour notre puce. Elle ne voulait pas de lait artificiel mais a bien voulu des purées et surtout pleurait beaucoup sans trouver d’apaisement…
6 mois ou 9 mois, même combat pour nos deux filles entrées à la crèche encore allaitées.
Avec le recul cela paraît très logique compte tenu du lien si fort qui unit une maman et un bébé et je comprends les parents qui pensent que la première année, il est préférable qu’un enfant soit gardée par la maman ou par une assistante maternelle qui répondrait plus particulièrement aux besoins de bébé.


Du coup, la période d’adaptation est cruciale car l’enfant et le parent ont besoin de temps. Il faut bien garder ce point en tête et éviter de concilier reprise du travail et adaptation. Je recommande de se laisser un peu de temps pour bien faire chaque chose.
L’équipe d’accueil occupe une place centrale car cela permet de mettre en confiance l’enfant et les parents. Nous avons eu des personnes vraiment à l’écoute qui n‘ont émis aucun jugement, ont montré beaucoup de patience et de bienveillance.
Même si tout a été parfaitement mis en place pour créer un cadre, la rentrée de notre petite L. n’a pas été des plus faciles mais cela est souvent le cas car une entrée à la crèche reste une étape, la première sur le chemin de la Sociabilisation…

A l’issue du 1er trimestre

Trois mois après le début de la crèche, les choses étaient encore assez compliquées pour L.

L’équipe pédagogique bien que très à l’écoute continuait d’avoir des difficultés à gagner la confiance de la miss. Elle se montrait méfiante, ne voulait toujours pas dormir dans son lit et avait beaucoup de moments de détresse.
Il faut dire aussi que nous avons constaté un turn-over assez important et beaucoup de manque de personnel. Ainsi les éducatrices spécialisées ou parfois même le personnel de Direction étaient souvent amenés à devenir auxiliaires de puériculture. On sentait parfois une petite confusion et même un peu de tension.

J’avoue n’avoir jamais ressenti cela pour notre fille ainée, preuve s’il en est que les conditions se sont peut-être un peu dégradées en 10 ans.

Le point positif  a été la poursuite de notre lien lacté à la maison ce qui permettait de l’apaiser une fois rentrée.

A la crèche, elle a aussi trouvé  son doudou et l’objet transitionnel a pris toute sa place. 
Nous avons choisi de lui acheter le même doudou qu’à la maison afin qu’elle ait ses marques.
Cela a semblé la rassurer sans pour autant l’apaiser vraiment.

Le regroupement de noël a marqué une nouvelle étape et le hasard faisant bien les choses elle a atterri dans la crèche de sa sœur auprès de la même auxiliaire qu’elle. Evidemment celle-ci a tout de suite constaté beaucoup de similitudes entre les deux, cette même sauvagerie, ce même sens de l’observation, une certaine distance vis-à-vis des enfants et le besoin d’avoir un adulte référent…

L’approche des 1 an

A l’approche de ses 1 an, les choses ne semblaient guère s’améliorer.

Le sommeil était chaotique et jamais dans son lit… Elle était crevée le soir et ne manquait pas de s’endormir à la maison.

Elle développait en plus une certaine agressivité envers ses camarades testant parfois ses limites.

Nous avons même eu quelquefois le droit à des réflexions un peu salées des auxiliaires mises à bout par ses cris incessants.
Car notre petite L. était frustrée … Frustrée d’avoir envie de faire plein de choses sans pour autant pouvoir assouvir toutes ses envies.

Un âge compliqué qui a duré jusqu’à ce qu’elle marche !
Hyper à l’aise dans la motricité, ses premiers pas lui ont donné l’autonomie qui lui manquait.


Premiers pas et transition

En moins de quelques mois, elle a perdu sa deuxième figure de référence partie elle aussi à la retraite et comme elle y était très attachée, j’avais un peu peur de cette nouvelle rupture.
Pourtant tout s’est bien passé et elle s’est même ouverte aux autres.

En même temps que la marche elle a acquis un peu de langage d’autant que la crèche pratique également la langue des signes que les bébés utilisent allègrement.

Avec la marche, elle peut plus facilement profiter des infrastructures proposées par la crèche. Ce qui est par exemple très agréable pour elle est l’espace qui fait cruellement défaut à la maison. Là, elle peut faire des lignes droites, grimper, explorer… Et depuis qu’il fait beau, elle profite aussi du jardin.

Autre nouveauté, elle mange désormais seule avec sa petite cuillère sur une chaise basse.
Grâce à ses deux progrès, elle profite beaucoup mieux de la crèche et s’y sent beaucoup plus à l’aise.

Ce qui me fait penser que la crèche est vraiment le lieu parfait quand l’enfant grandit car c’est là qu’il prend conscience de son autonomie.

Comme dans toute collectivité, il est difficile de faire immerger son individualité et pour un tout petit c’est assez douloureux quand il est encore très dépendant.

Avant la marche, on entend beaucoup de pleurs, on voit beaucoup de bébés en détresse et le manque de bras est compliqué. 

Mais à partir du moment où les enfants marchent ou se débrouillent plus seuls, le climat est apaisé.

Il y a beaucoup de légendes autour de la première année en crèche et certaines sont vraies comme le fait que les enfants sont tout le temps malades (je pense qu’elle a eu le nez pris ou la toux de septembre à juin….), sur le fait que c’est plus fatigant (elle fait souvent une sieste entre 18h et 19h, une fois rentrée à la maison)…

A Paris, il y a de plus en plus de crèches qui sont créées (publiques ou privées) mais il manque de beaucoup de personnel. Souvent mal payées, peu reconnues et considérées, les femmes qui oeuvrent pour le Bien-être de nos bébés sont découragées.

Il y a d’ailleurs eu pas mal de mouvements de grève.

Pourtant, beaucoup restent passionnées par leur métier et s’occupent des bébés avec tout le soin possible. Notre petite L. n’a pas toujours été facile mais elle a reçu beaucoup de respect. Elles ont fait preuve d’une grande patience avec elle ou avec nous et nous ont rapporté ses progrès et anecdotes.

Chaque jour, elles notent les infos sur notre petite dans un cahier de liaison bien utile et partant de cette idée, Exacompta a créé Mon Agenda Baby Day, le carnet de liaison et cahier de vie entre les parents, la nounou, l’assistante maternelle ou la crèche. De 0 à 3 ans, ce carnet permet de noter tous les jours les échanges autour de l’enfant. Des petits pictos indiquent les postes de discussion (comme la sieste, le repas…). Il est conçu de septembre à août pour bien couvrir l’année de garde. En plus grâce à des stickers, on peut le personnaliser. C’est l’agenda de bébé qui fera aussi un merveilleux cahier de souvenirs pour plus tard. Il est vendu 19 euros.





Il reste encore 1 mois de crèche à notre miss avant les vacances puis son entrée chez les Moyens grands en septembre.








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