Dans un voyage, il y a ce qu’on voit, ce qu’on apprend mais
il y a aussi ce qu’on ressent…
A 16 ans, je suis partie avec l’école pour un périple andalou. Nous avions fait un stop à Séville et j’en avais gardé un sentiment assez fort, l’impression d’être au cœur de l’âme andalouse.
J’avais envie de transmettre cela à ma fille et c’est
pourquoi nous avons beaucoup flâné, pris le temps de vivre à la manière de … et
de comprendre ce peuple à la fois si joyeux et si triste parfois.
Nous avons donc essayé de nous imprégner de la culture
gitane en arpentant le quartier de Triana et en découvrant les spectacles de
Flamenco aux coins des rues ou dans une représentation au musée du Flamenco.
Triana est bien différent du quartier historique de Séville
qu’est Santa Cruz. Les maisons ont des façades colorées, les rues se teintent
de couleurs chaudes et semblent serpenter. Des notes de guitare s’échappent des
patios même aux heures chaudes. Nous ne sommes pas restées longtemps mais nous
avons eu le temps d’y entendre les battements de cœur des gitans d’hier et
d’aujourd’hui. Et c’est aussi un quartier moins fréquenté par les touristes. Il faut d'ailleurs aller faire un tour au marché si vous avez envie de manger local.
Au musée du Flamenco, nous avons assisté à un spectacle de
danseurs et chanteurs professionnels qui ont présenté les différentes sortes de
Flamenco à la fois en danse et en musique. Installés au plus près des deux
danseuses, du danseur, du couple de chanteurs et du guitariste, on pouvait entendre
leur souffle, sentir le parquet vibrer sous leurs talons, s’immiscer dans la
complicité des deux chanteurs… C’était magnifique et surtout vraiment émouvant
car au-delà de la danse, cela racontait une histoire.
Mais le Flamenco est aussi souvent au coin de la rue, dans
les magasins qui vendent des robes, dans les pressings qui regorgent de tenues
de fête non récupérées par leurs propriétaires, dans les magasins de chaussures
où on trouve d’adorables chaussures de Flamenco dès la taille 23 et dans les
danseuses qui s’installent au pied des monuments les plus fameux.
A chaque fois une grâce un peu désuète qui devient une force
phénoménale en action.
Je vous recommande donc vivement d’assister à un spectacle
de Flamenco si vous séjournez à Séville. J'avais réservé les billets avant sur ce site.
Un autre plaisir de ce voyage a été de marcher dans le
centre et le quartier de Santa Cruz. Nous avons tout fait à pied et c’est très
facile. Il y a les rues commerçantes comme la célèbre Calle Sierpe mais aussi
des rues un peu retirées dans lesquelles vivent des sévillans. Les
façades ont peu de fenêtres pour éviter que la chaleur ne rentre mais elles
sont soigneusement ouvragées avec des portes sculptées de toute beauté. On a
souvent envie de pousser les portes et dès que je voyais un patio ouvert, je ne
manquais pas d’aller le voir découvrant à chaque fois un havre de paix de plantes et
de fontaines.
Pour lutter contre la chaleur, les Sévillans se promènent
sous des grands draps tendus entre les façades. C’est beau et très efficace
contre la chaleur.
Ce que j’adorais petite lorsque je partais en Espagne et que
ma fille a adoré également ce sont les nombreux magasins qui vendent des
produits qu’on qualifierait de Kawai… Je ne sais pas pourquoi mais l’Espagne
regorge de petites boutiques où l’on trouve de la papeterie, des peluches, des
sacs absolument mignons. Et ma fille a fait une orgie de ces petits souvenirs
pas du tout espagnols et pourtant si typiques…
En me replongeant dans ces vacances, ce qu’il me reste le
plus finalement c’est cette impression d’avoir vécu une vraie parenthèse
estivale dans une ville qui semble respecter le rythme de chacun. Il n’y a pas
d’agressivité, pas de tensions entre les gens. Avec leur caractère un peu
fermé, les espagnols semblent se protéger et le flot de touristes est absorbé
par ce rythme andalou.
C’est une destination facile et peu chère à faire en
famille.
Ainsi s’achève cette trilogie sévillane qui je l’espère vous
aura donné envie de découvrir l’Andalousie avec vos proches.
Je garde un souvenir très doux de ce premier voyage mère-fille et même si la plupart du temps, je privilégierais nos voyages à 5, il est bien agréable de profiter de petits têtes à têtes.
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